Le bouddhisme- L'esprit de tolérance 

Le bouddhisme prend sa source en Inde au milieu du premier millénaire avant Jésus Christ (vers 5è siècle avant J.C). Le prince Gautama Siddhartha né en 563 avant J.C fut le fondateur. Celui-ci vit un remède des souffrances humaines dans l’extinction de tout désir et le renoncement à tout attachement. Ce détachement permet d’échapper au cycle de réincarnations et d’accéder au nirvana, état de félicité suprême. Siddhartha Gautaama prêcha la non-violence, l’amour universel et la chasteté.

Au Vietnam, le bouddhisme mahayana ou le Grande véhicule(Dai Thua) venu de Chine, est largement majoritaire, tandis que le bouddhisme hinahayana ou Petit Véhicule( Tieu Thua) venu d’Inde, n’est observé que par autour de quatre cent mille cambodgiens qui vivent dans le deltat du Mékong. Les adeptes de Grand Véhicule  reconnaissent l’existence d’inommbrables bouddhas, ainsi celle de Bodhisavtta, sages qui refusent de jouir du nirvana et se réincarnent parmi les hommes afin de les délivrer de la souffrance. Les disciples de Petit Véhicule ne reconnaissent que le Bouddha historique, Siddhartha Gautama, et prônent le seul salut individuel. 

Au Vietnam, le Grand Véhicule se divise en deux mouvement principaux : 

L’école de Dhyana (Zen ou Thien en vietnamien), la plus ancienne, et l’école agama, dite de «La Terre Pure » ( Tinh Do Tong en vietnamien), plus connue sous le nom de’amidisme.

L’école du Dhyâna, fondée sur une profonde ascèse personnelle, prône l’illumination subite, la vision totale des choses par le détachement de l’esprit de toute pensée précise. Ne nourrissant aucune intention particulière, le disciple peut échapper au Karma (sa destiné déterminée par le poid de toutes ses actions passées, de ses vies antérieures) et donc au cycle de réincarnations. C’est de cette école que se réclarent la plupart des bonzes vietnamiens.

Pour sa part, la secte de la Terre Pure enseigne qu’il suffit de révérer le Bouddha Amitabha , qui règne sur le Paradis de l’ouest, ou Terre pure, pour y renaître. La pratique principale consiste à réciter une courte prière invoquant la protection et la pitié d’Amitabha.

C’était sous le règne des Ly (1010-1225) que le bouddhisme prit véritablement son essor au Vietnam. En effet, ces souverrains admistraient le pays en s’appuyant sur les bonzes qui constituaient l’essentiel de l’élite cultivée. Le bouddhisme connut son apogée du XIe siècle au début du XIVe siècle. A l’aide des généreux subsides qu’ils recevaient des princes, des monastères purent constituer des grands domaines fonciers. Les bonzes qui occuppaient de hautes fontions à la cour faisaient ombrage au mandariat confucéen.

En outre, l’opulence de certains monastères n’étaient pas sans exciter la jalousie des lettrés. C’est au cours du XIVe siècle que les prérogatives des confucéens portèrent atteinte à la position des bouddhistes. La seconde invasion chinoise, puis le règne des Le postérieurs, qui restaura l’indépendance nationale en 1428, firent perdre au bouddhisme sa prééminence. 

Cette doctrine continua toutefois à jouir d’un grand crédit dans les campagnes, où elle perdit cependant de sa rigueur philosophique en assimilant les divinités locales taoïstes ou animistes. Les bonzes étant bien implanté en milieu rural , les Trinh du Nord et les Nguyen du Sud décidèrent, au XVIè, de s’appuyer sur le clergé bouddhiste pour gouverner. C’est ainsi que furent créées aux XVIè et XVIIè siècles, les deux principales sectes dhyanistes( Tao Dong et Lien Ton ) qui prévalent encore dans le Nord du Vietnam.


Mais, dès 1802 la dynastie des Nguyen de Hué réinstaura le confucianisme comme doctrine d’État. À partir des années 1920, des moines des grands sanctuaires entreprirent de rénover le bouddhisme vietnamien. Ils créèrent l’Association générale des bouddhistes du Vietnam en 1951. 

En 1954, après la partition du pays, le dynamisme et les prises de position héroïques des bonzes au Sud-Vietnam contribuèrent à déstabiliser le régime de Ngo Dinh Diem. 

A l’heur actuelle, religieux et laïcs sont regroupés sous le même toit de l’Église bouddhique du Vietnam, dont les différentes instances organisent la propagation de la foi, le recrutement des bonzes et l’enseignement des textes sacrés.


Les pagodes ont ouvert leurs portes aux fidèles, aux jeunes aspirants et aux visiteurs...

La plupart des pagodes sont bien entretenues par les fidèles, les moines et l’État ...

Tran Quoc, Bai Dinh , But Thap, ou Thien Mu ... sont les pagodes à ne surtout pas manquer lors votre voyage au Vietnam.


                                                               Pagode de But Thap



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